La grande région a détourné beaucoup de déchets de l’enfouissement

« Malgré une légère augmentation de déchets entre 2019 et 2020, les divers services connaissent un succès inégalé », remarque Rose-Marie Schneeberger, conseillère au développement à la RIDR.

En effet, en 2020, 3820 tonnes ont été compostées sur le site au lieu de prendre le chemin de l’enfouissement (toujours sur le site de la RIDR). Ce chiffre comparé à 2232 tonnes en 2019 démontre l’effort des citoyens depuis l’implantation de la collecte des bacs bruns, entre autres, dans de nouvelles municipalités dans la MRC des Laurentides.

« Cela représente une réduction des gaz à effet de serre d’une équivalence de 478 tonnes de CO2 (retrait de 159 voitures sur la route pour une année) » précise Mme Schneeberger. Pour les 12 écocentres, c’est 8840 tonnes sur 11 398 qui ont été recyclées au lieu d’être enfouies. Rivière-Rouge ouvre deux écocentres en juin.

« Aussi, plus de 1000 tonnes de compost utile pour les potagers, plates-bandes et pelouses ont été remises aux municipalités qui les ont distribués gratuitement aux citoyens. Pour maintenir la qualité du compost d’usage potager, il est essentiel de ne jamais mettre de verre, plastique et styromousse dans les bacs bruns. En temps de pandémie, il est fortement recommandé de mettre les papiers-mouchoirs dans les bacs noirs. »

Les citoyens doivent garder l’œil ouvert au printemps et à l’automne pour la distribution de compost auprès de leurs municipalités.

De nouveaux membres

En septembre, la RIDR accueille huit nouveaux membres/municipalités de la MRC des Laurentides à son site: Ivry-sur-le-Lac, Sainte-Agathe-des-Monts, Val-David, Val-Morin, Sainte-Lucie-des-Laurentides, Val-des-Lacs, Lac-Supérieur et Saint-Faustin–Lac-Carré. Lantier, quant à elle, se joint à la RIDR dès le mois prochain.

À retenir

Il faut souligner en gras que certaines matières sont de vraies nuisances et doivent impérativement suivre le chemin de services de récupération incontournables, c’est-à-dire les écocentres ou organismes de bienfaisance pour les textiles.

Ces matériaux sont les résidus de gypse, car enfouis, ils produisent de fortes odeurs d’œufs pourris, la styromousse, car elle prend 1000 ans à se décomposer et que le volume d’une tonne prend la place de 34 tonnes de déchets, les technologies de l’information et des communications surnommées les « Serpuariens », car leur réemploi ainsi que leur recyclage permettent de préserver de précieuses ressources naturelles; sans oublier les matelas, car c’est possible de recycler 85% de leur contenu, et les textiles, car ils représentent 14% de l’ensemble de nos déchets et une grande partie peut être réemployée ou recyclée (organisme de bienfaisance ou RIDR).

« La RIDR encourage les citoyens en priorité à réduire leurs déchets à la source: achat en vrac et du moins à s’assurer que les contenants sont recyclables, participer à la réduction du gaspillage alimentaire, laisser les rognures de gazon sur la pelouse une fois coupées et utiliser les feuilles mortes sur place », termine Rose-Marie Schneeberger.

On détourne dans la Haute-Rouge!

Ces municipalités ont détourné beaucoup de déchets de l’enfouissement depuis 2017. Voici les chiffres.

• Nominingue: diminution de 37% entre 2017 (815 tonnes) et 2020 (514 tonnes).
• La Macaza: diminution de 33% entre 2017 (321 tonnes) et 2020 (214 tonnes).
• Rivière-Rouge: diminution de 30% entre 2017 (1360 tonnes) et 2020 (953 tonnes).
• Lac-Saguay: diminution de 22% entre 2017 (167 tonnes) et 2020 (131 tonnes).
• L’Ascension: diminution de 20% entre 2017 (280 tonnes) et 2020 (225 tonnes).