Des claims miniers que l’on surveille de près

Des claims miniers ont été présentés tout près du lac Labelle (Labelle et La Minerve), sur un territoire adjacent au parc régional du réservoir Kiamika (secteur Sainte-Véronique à Rivière-Rouge), et dans certains secteurs de L’Ascension et Nominingue. Mais les minières ne sont pas les bienvenues pour les mettre en exploitation. Tous les élus interrogés par L’info sont sur la même longueur d’onde à ce sujet.

« La Ville de Rivière-Rouge s’est positionnée en développement récréotouristique pour un avenir qui va perdurer. Oui, un claim aussi perdure, mais il y a l’impact que cela pourrait amener s’il y a l’exploration: le bruit, le transport, etc. Nous avons un produit de qualité, le parc régional du réservoir Kiamika, qui, au Québec, au Canada et à l’international, grâce entre autres aux pourvoyeurs et les activités de motoneiges, est un succès. Le parc est un projet de durabilité dans l’économie, il faut donc se positionner. Il y a aussi à cela, l’acceptabilité de la population », plaide le maire Denis Charette.

Pour lui, ce n’est pas que de mauvais tableaux ces travaux, mais personne n’en veut dans sa cour. « C’est certain que ça pourrait être de l’emploi pour nos entreprises, je ne sais pas, de transports, l’hébergement peut-être. On est encore loin de là. » Il croit cependant qu’il y a toujours une réputation qui suit une municipalité qui a de l’exploitation minière sur son territoire.

La MRC derrière elle

Du côté de Labelle, le territoire où il y a des claims est petit, mais pose un problème, selon le maire Robert Bergeron: c’est qu’il s’agit des alentours du populaire lac Labelle, un lieu qui fait la réputation récréotouristique de la Municipalité. Le maire se veut rassurant, expliquant à L’info que protéger les propriétaires autour du lac est une priorité. Il explique ensuite que la MRC des Laurentides est très proactive dans le dossier des claims et qu’elle porte le dossier de sa municipalité.

« À Labelle, on travaille étroitement avec elle pour protéger le territoire, mais ça ne veut pas dire que nos recommandations acheminées vers le gouvernement vont être respectées. La Loi des mines, c’est compliqué, c’est des ressources naturelles. Chose certaine, nous faisons tout en notre pouvoir pour aussi protéger les zones qui ont un intérêt environnemental. Avec la MRC. »

Le maire de La Minerve, Jean-Pierre Monette, est au courant des claims et certains citoyens se manifestent par voie de téléphone à la mairie. « L’inquiétude est là, car c’est très près de nous. Nous ne savons pas quand ça va se réaliser. […] Ce ne sont pas de petites parcelles de terre. » L’élu ajoute que des recommandations suivront à la MRC, bien que le maire confie au journal qu’une lettre sera envoyée au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, afin de faire part de l’inquiétude face à ces projets importants.

La clé? Être proactif?

Selon Denis Charette, même si ce n’est pas demain la veille, il faut être vigilant face aux minières. « Nous allons être proactifs au sujet des mines, mais ça peut être encore loin, car il y a un marché pour ça qui s’ouvre après un succès de claim minier. Même si l’on découvre un minerai rare ou recherché, il faudra attendre qu’une minière s’y intéresse. Elle peut être de la Chine, de l’Europe, canadienne ou américaine. Qui sait? »

À sa connaissance, le maire Bergeron affirme ne pas savoir si de l’exploration a eu lieu sur son territoire. Il serait étonné. Idem pour le maire Charette.