Le succès pour une chocolaterie dans le bois

Normand Richer et Karine Major sont les copropriétaires de la petite entreprise à laquelle se joint le fils, William Paquet-Major. Rien de bien nouveau sur ce point comme l’explique M. Richer, revenant sur les années précédentes.

« Ça fait 11 ans que l’on est ouvert. À l’époque, nous étions fournisseurs. Nous avons ouvert au public il y a deux ans. Auparavant, nous étions connus pour nos gâteaux qui se vendaient très bien. Entretemps, j’ai bâti la rallonge en bois où les gens venaient les chercher: c’est là qu’on entre aujourd’hui. On cuisinait où l’on tient notre boutique de nos jours », raconte M. Richer, les mains dans la pâte.

Au fur et à mesure, une clientèle s’est instaurée, souvent après avoir acheté des produits que l’on trouve chez Rona Deslongchamps à Rivière-Rouge. Outre cet endroit, la distribution à l’extérieur du territoire, c’est du passé.

Local au max!

Situé tout près d’un lac, dans un secteur évidemment zoné non-commercial, le couple d’entrepreneurs a obtenu une dérogation de la Municipalité de L’Ascension pour ouvrir les portes d’une boutique. « Je peux ouvrir ici, mais nous ne pouvons pas vendre des produits d’ailleurs, seulement les nôtres. Par contre, nous pouvons utiliser des produits locaux, ce que nous faisons d’ailleurs, miel et érable entre autres, mais aucun produit de l’extérieur de la région. Et l’on s’en tire très bien », affirme Normand Richer.

Une visite convaincra n’importe qui de l’amour versé aux produits maison. Secret d’Époque a d’ailleurs été le chocolatier d’Intermiel à Mirabel. Ça aussi, c’est du passé. Maintenant, tout est axé local et transformé en famille dans la petite maison.

« Aujourd’hui je peux dire que la boutique se suffit. On ne gagne pas des millions, juste assez pour vivre confortablement et ne plus produire pour l’extérieur du territoire. C’est déjà beaucoup pour nous », confie l’homme.

Où à L’Ascension?

@R:Malgré le succès de la petite entreprise familiale, pas question de se moderniser. Ce que l’on voit aujourd’hui risque fort d’être la même chose dans cinq ans. Bien que la clientèle arrive de Mont-Laurier, Rivière-Rouge, La Macaza et des alentours bien sûr, l’entreprise déplore le manque de clients de L’Ascension, juste à côté. Oui, c’est « comme dans le bois », « c’est loin » pour plusieurs, mais le détour en vaut le coût: l’art, c’est aussi en cuisine.