Journée internationale des droits des femmes
Maude Labonté: fière pompière comme son père, son oncle et son grand-père
Maude Labonté a pris la décision un jour d’être pompière et de suivre les traces de son père. Pour la Journée internationale des droits des femmes, elle est un bel exemple qui prouve que le métier de pompier n’est pas taillé sur mesure pour l’homme. Rencontre enflammée d’une femme heureuse d’être au service de la population de Rivière-Rouge. Et bien sûr, Maude n'est pas la seule pompière de la Rouge!
Être pompière, était-ce un rêve d’enfance?
« Plus jeune, je ne rêvais pas d’être pompière parce que dans ma tête c’était comme si je l’étais déjà. Lorsque le “padget” sonnait, mon père me demandait l’adresse où se situait l’incendie pour se rendre le plus rapidement possible. Du coup, ma mère et moi y allions en voiture pour observer le travail. Lorsqu’il y avait des feux longs à éteindre, nous nous occupions d’aller chercher des beignes, des collations ou des breuvages. Nous faisions partie de l’équipe dans un sens. Ayant plusieurs pompiers dans ma famille (mon père, mon oncle, mon grand-père) et des amis, le métier de pompier fait partie de ma vie depuis maintenant 23 ans. Étant plus jeune, je rêvais d’aller combattre le feu au côté de mon père, une équipe de feu. »
Et être pompière parmi les pompiers, comment vit-on cela lors des opérations?
« Pour moi, être une femme parmi une équipe d’hommes, ça me challenge: ça me permet de me dépasser, essayer d’apporter autant de matériel qu’eux, par exemple. De plus, je ne sais pas si c’est dû au fait que je suis nouvelle ou que je suis une femme, mais j’ai l’impression que mon équipe prend le temps de bien m’expliquer ce que j’ai à faire et si ça va bien, ça me sécurise et m’encourage à cause de mon manque d’expérience-connaissance. Je ne me sens pas désavantagée ou avantagée, étant une femme. Je me sens à ma place et je suis fière d’être une femme parmi les pompiers de Rivière-Rouge. »
« Bien sûr. Souvent nous pouvons penser que nous ne serions pas bien accueillies, qu’il pourrait y avoir de la compétition entre les sexes ou que nous n’aurions pas notre place, mais comme pompière, je n’ai jamais eu ses sentiments. J’ai toujours senti que mon équipe me soutient et m’encourage, que mes collègues de combat sont contents d’avoir des femmes comme pompières. La société et les vieilles croyances ont fait en sorte qu’il y a des métiers pour les hommes et pour les femmes, mais à vrai dire, tout un chacun peut faire le métier qu’il veut. »
C’est important pour vous la Journée internationale des droits des femmes?
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