À un an des élections municipales
Les élus de la Rouge reviennent en novembre 2021?
Les prochaines élections municipales au Québec se tiendront le 7 novembre 2021. De tous les premiers magistrats des municipalités, quels noms ne figureront pas sur les bulletins de vote? Trois: ceux des mairesses de La Macaza et Lac-Saguay, ainsi que celui du maire de Nominingue. Tous évoquent l’âge et la famille, ainsi que la COVID-19 qui a freiné bien des projets. Et que pensent les autres élus?
Francine Asselin-Bélisle, Lac-Saguay
La mairesse Francine Asselin-Bélisle ne chante pas fort la dernière année qui l’a poussé à réfléchir sérieusement sur son avenir politique. « Disons que nous avons vécu des situations inhabituelles. La COVID qui fait aussi que c’est plus difficile pour travailler. Nous sommes isolés pour faire nos projets qui sont parfois ardus à réaliser. En plus, j’ai un élu qui est décédé [Luc Bélisle] et ça m’a beaucoup affecté. On est entré en politique ensemble », indique-t-elle.
C’est ce dernier point qui l’a fait réfléchir. En fait, c’est en jasant à L’info que la décision est tombée. Elle qui n’était pas encore certaine à 100% en après-midi, a laissé un message sur la boîte vocale en soirée disant que c’était donc sa dernière année comme mairesse. « Est-ce que la vie n’est pas plus importante que la politique?, a-t-elle confié au journal le lendemain. Il y a aussi des dossiers qui n’avancent pas à mon goût, dont le dossier de la haute vitesse d’Internet, le dossier de la 117, malgré la récente bonne nouvelle. Puis il y a la lenteur bureaucratique: nous avons attendu près de deux ans pour recevoir un remboursement du gouvernement pour des travaux que nous avons apportés au barrage. Ça n’a pas de sens. À cela, c’est personnel, mais il y a mon âge et les petits-enfants. »
Pour la dernière année, Mme Asselin-Bélisle souhaite terminer les travaux d’aménagement sur le plan éducatif au sentier Boisé Joseph-BB-Gauthier. Il y a aussi la bibliothèque qui subit actuellement une cure de rajeunissement. Sinon, elle souhaite, comme pour les autres élus sortants, laisser la Municipalité en bonne santé financière.
Céline Beauregard, La Macaza
Pour la mairesse de La Macaza, Céline Beauregard, la réponse arrive vite à savoir si elle revient en novembre 2021. C’est non. « Dès le départ, j’ai bien dit que ça serait un maximum de deux mandats. C’est vrai que la COVID a retardé la mise en place de certains projets que l’on voulait mettre de l’avant. Sauf que ma santé et celle de mon conjoint sont prioritaires. Je respecte donc ma parole en disant “deux mandats” », explique-t-elle.
Elle affirme avoir investi beaucoup d’énergie depuis sept ans. En regardant les trois dernières années dans le rétroviseur, elle se dit satisfaite des réalisations de son équipe et des employés. « Je crois que l’on a avancé beaucoup de choses, dont la transparence, au niveau de l’information, le rajeunissement des ressources humaines, de beaux projets comme le sentier derrière l’hôtel de ville, la salle communautaire… », énumère-t-elle. Mme Beauregard indique que près de 60% des projets inscrits à la démarche MADA (Municipalités amies des aînés) se sont réalisés. Mais il en reste encore un cher à ses yeux.
« Nous voulons réaliser le camping sur le chemin des Cascades. C’est une priorité. Je pars contente après», souligne Mme Beauregard.
Georges Décarie, Nominingue
Le maire Georges Décarie explique qu’à 72 ans, dans deux mois, il est temps de penser à lui et ses proches. Il ne reviendra donc pas au scrutin de novembre 2021. « Définitivement non. C’est terminé pour moi. Ça fait 12 ans que je fais de la politique municipale. J’ai fait ce que je devais pour Nominingue », indique l’élu.
Quand il regarde les projets réalisés dans les trois dernières années, que retient-il? « Je trouve que ça a bien été dans l’ensemble. Au niveau des élus comme des fonctionnaires, ils ont donné beaucoup. Il y a trop de projets à nommer. »
Pour la prochaine année avant l’élection, le maire souhaite réaliser les travaux de la patinoire adjacente à l’hôtel de ville. À cela s’ajoute la réfection du terrain de tennis et tenir en vie la coopérative ou la quincaillerie, c’est un gros boulot.
« Puis finir les travaux de bonification au parc Le Renouveau Rosaire-Sénécal et tous les autres travaux déjà en marche. On a reçu de belles subventions pour les terminer, du moins, les poursuivre. Et j’espère électrifier beaucoup de nos véhicules », ajoute-t-il.
Jean-Pierre Monette, La Minerve
Tandis que le maire de La Minerve Jean-Pierre Monette indique clairement à L’info qu’il entend bien être de la prochaine élection municipale en novembre 2021, les maires de Rivière-Rouge, Labelle et de L’Ascension demandent un peu de temps afin d’arrêter leur décision.
Le maire de La Minerve qui brigue un 3e mandat, n’hésite pas une seconde pour répondre affirmatif s’il va se battre pour garder son statut à l’hôtel de ville. Car, il y a des projets importants qu’il tient à réaliser avec son équipe. Certains d’entre eux sont en mouvance. « Il y a la maison des aînés qui nous tient à cœur. Et en principe, nous allons débuter sa construction vers la fin de 2021. Il y a tellement d’étapes. De plus, c’est le dernier complexe de ce genre qui sera bâti au Québec. »
Au cours des trois dernières années, M. Monette affirme que tout a baigné dans l’huile grâce à l’obtention de subventions. Un petit village comme La Minerve n’a souvent pas d’autres options pour réaliser de grands projets, c’est l’élu qui le dit. « On est allé chercher 4 M$ pour la fibre optique, 1 M$ pour la tour de cellulaires. Ce sont de belles réalisations. Puis il y a le préau érigé récemment. » À ce sujet, le maire explique que d’importants travaux s’en viennent, notamment l’ajout d’une scène pour des spectacles.
D’ici le scrutin du 7 novembre 2021, l’élu parle d’un autre projet, celui de l’achat du terrain vague, adjacent au Marché Bruneau, afin d’y construire une « strip » de bâtiments pour les gens en télétravail qui veulent œuvrer à l’extérieur de leur demeure. C’est à suivre. Enfin, le maire souhaite voir le réseau haute vitesse installé sur le territoire, plus qu’une priorité.
Robert Bergeron, Labelle
Robert Bergeron, à Labelle, est un maire pour le moins occupé et à savoir s’il veut retourner à son poste en 2021, après un premier mandat, il avoue qu’il est encore trop tôt pour se prononcer. « Je pense arrêter ma décision vers le début d’avril », confie-t-il.
Les trois dernières années sont parsemées « de gros dossiers ». « Ç’a été assez chargé à vrai dire: des dossiers à la RIDR, où je suis président, tout comme au TALC où je suis encore président. Malgré la COVID, nos dossiers municipaux se portent bien et Labelle a une bonne santé financière », affirme l’élu.
Des projets pour 2021? « Bien sûr! Le garage municipal dont on attend les plans d’architecte, après quoi il faudra aller en règlements d’emprunt. On a aussi des dossiers pour le pavillon des loisirs, un projet qui a déjà quelques années », indique M. Bergeron.
Luc Saint-Denis, L’Ascension
Luc Saint-Denis, aussi à son premier mandat de maire de L’Ascension, jongle avec la question de retour au poste. « Plusieurs personnes me le demandent: aujourd’hui, je ne sais pas. Il est vraiment trop tôt. Ma santé est bonne pour mon âge, mais novembre 2021 c’est quand même loin. »
De retour sur les trois dernières années, M. Saint-Denis signale que beaucoup a été fait pour les chemins. Et le reste, l’homme est satisfait des réalisations des équipes de la municipalité. Au cours de l’an prochain? « Je tiens à trouver quelqu’un pour un restaurant. Un couple était intéressé récemment, mais ça n’avance pas. C’est important un restaurant avec le nombre de motoneigistes et de touristes qui passent à L’Ascension. »
Denis Charette, Rivière-Rouge
Denis Charette réfléchit sur son avenir comme maire de Rivière-Rouge. Comme certains de ses homologues, il devrait arrêter sa décision au printemps 2021. « Pour moi, tant que ça va me permettre d’aller de l’avant, être proactif, en contexte de développement de projets, je suis partant pour être à l’hôtel de ville. »
Au cours de son premier mandat, le maire croit que les réalisations en commun avec quelques municipalités voisines (Fête nationale, régie environnementale, achat de la scène mobile, etc.) sont de bons exemples du travail de son équipe. Il ajoute que de ramener des touristes dans la municipalité a été du concret. Il y a d’autres projets sur la table, dont celui de l’agrandissement de l’hôtel de ville.
Voir plus de : Politique
Le personnel du CCML inquiet
Dans une lettre parvenue à L’info et signée par la totalité des membres du personnel, le Centre collégial de Mont-Laurier …
Grève annoncée des cols bleus et cols blancs de Rivière-Rouge
Le Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2867, lequel représente la cinquantaine de cols bleus et de cols …
Grève annoncée dans les services municipaux à Mont-Tremblant
C'est après 26 rencontres de négociation échelonnées sur plus d’un an que les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs …