Grève générale illimitée des services de garde en milieu familial
Importante manifestation à Mont-Laurier
Le 22 septembre dernier, dans le cadre de la grève générale illimitée des services de garde en milieu familial, une importante manifestation s’est tenue à Mont-Laurier.
Bien installés sur le boulevard Paquette, les membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), qui étaient présents en grand nombre, avaient choisi le lieu et le moment parfaits pour se faire voir et entendre. Devant les bureaux de la députée Chantale Jeannotte, à heure d’affluence sur le boulevard, avec musique, ballon, capes et accessoires, il était difficile de les manquer.
C’est suite à la grève tournante qui s’est tenue à travers la province la semaine précédente et suite à la proposition faite au ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, voulant que le calcul de la rémunération (point important des revendications encore non réglé) soit confié à un arbitre, que la grève générale illimitée a débuté le 21 septembre.
« Le principal problème reste le calcul de la rémunération. Du côté syndical, on veut négocier, on apporte des solutions, on propose, mais nous ne sommes ni entendues ni écoutées. En tant que RSE, nous ne sommes pas reconnues comme des professionnelles », a raconté Karine, une RSE qui était sur place.
Rappelons que les responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) gagnent l’équivalent de 12,42$/h selon les calculs de la Fédération. La dernière offre du gouvernement se chiffre à 12,83$/h alors que la partie syndicale demande une rémunération équivalente à 16,75$/h (salaire d’une éducatrice non formée à l’échelon 1 en CPE).
« Nous sommes toutes en train de nous épuiser pour un salaire de misère. Les gens ne voient pas tout ce qu’on fait. Oui, on est éducatrice, mais en plus des heures passées avec les enfants, on s’occupe aussi de planifier ce qui touche à l’alimentation, on gère les finances, on organise les activités, on nettoie l’endroit et j’en passe. Je peux comprendre celles qui n’en peuvent plus et décident de fermer », a confié Isabelle, une RSE qui manifestait.
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