#1 Le BTI a fait jaser la région pendant des mois

Si un dossier a fait jaser cette année, c’est celui de l’épandage du larvicide BTI. Le projet remonte à il y a plus d’un an alors que des citoyens approchaient Nominingue à ce sujet. L’affaire a fait boule de neige dans les autres localités avoisinantes et après maintes rencontres et conférences, des municipalités (Nominingue, Labelle, L’Ascension et Rivière-Rouge) ont décidé de tâter le pouls de leur population par voie de sondage ou encore de référendum. Suite à un résultat positif, seule Labelle ira de l’avant pour l’épandage, ayant retenu les services de la firme GDG Environnement. Le bilan de la première saison est d’ailleurs disponible sur le site de la Municipalité en plus d’une mise à jour sur le BTI et les pratiques utilisées, un document de ladite firme. Beaucoup se sont soulevés contre l’épandage, se sont mobilisés, manifestés. 

 

#2 Cauchemar de l’année pour plusieurs: les inondations

Les systèmes d’urgence se sont mis en place dans presque toutes les municipalités de la Rouge au printemps lorsque la fonte des neiges subite ainsi que les pluies ont gonflé les rivières Rouge et Saguay. Comme chaque année, Nominingue n’a pas été épargnée. On a dû ouvrir des salles pour accueillir des sinistrés et le service d’urgence allait cueillir des résidents à même leur maison. Rivière-Rouge s’en est tirée avec quelques évacuations de résidences. La Ville a acheté une remorque réfrigérée pour la sauvegarde d’aliments des citoyens, mais elle n’a pas été mise en service. Il fallait tout de même prévenir. Georges Décarie, maire de Nominingue, s’adressait aux citoyens dans le bulletin: « Nous vivons actuellement la fin des inondations parmi les plus importantes de l’histoire de Nominingue ». On s’en est sorti, mais Québec s’est mis de la partie en créant des zones d’interventions spéciales. 

 

#3 Le myriophylle à épi dit bonjour à deux plans d’eau

Le myriophylle à épi a fait sa première apparition dans le lac Tibériade de Rivière-Rouge dans le secteur Sainte-Véronique, mais aussi aux lacs Chapleau et des Mauves à La Minerve ainsi qu’au lac Labelle à La Minerve et Labelle. Les municipalités ont vite réagi: affichages, exigences de lavage des embarcations avant et après usage sur les plans d’eau visés et les autres, appel à des organismes de surveillance de plans d’eau pour des analyses, caractérisations, etc. Malgré tout, les utilisateurs devront être encore vigilants au cours des prochaines années, car la plante ne se résorbe pas avec de la poudre de perlimpinpin. Introduit à la fin des années ‘50 au long du fleuve, le myriophylle à épi est craint par les associations de lacs au Québec, car il suffit d’un fragment de la plante pour qu’elle s’installe en force et que ces fragments peuvent être transportés d’un plan d’eau à un autre par le courant, ainsi que par les embarcations (chaloupe, bateau, canot, kayak, hydravion, etc.) et le matériel nautique. Rivière-Rouge injecte 40 000$ pour contrer les effets de la plante au lac Tibériade dès 2019. Et Nominingue garde l’œil ouvert sur le ruisseau Jourdain. 

 

#4 Le bac brun s’impose dans la Rouge

La RIDR en avait fait l’annonce officielle en 2016, et le bac brun est arrivé à nos portes l’an dernier. Même si les citoyens devaient connaître une période d’ajustement, il faut dire qu’après plus d’un an, le succès est là. Le tonnage de matières organiques pour les cinq municipalités de la Rouge (Lac-Saguay, La Macaza, L’Ascension, Nominingue et Rivière-Rouge) est de 1000 tonnes, ce qui représente 167 camions de déchets détournés de l’enfouissement. Pour les municipalités de la MRC des Laurentides (Labelle, La Conception et La Minerve), ce sont 426 tonnes, ce qui équivaut à 71 camions de déchets détournés. On se souvient que la première récolte de compost au printemps dernier s’est avérée contaminée par le verre. Pour une première récolte, le directeur de la RIDR affirmait à L’info que c’est normal. 

 

#5 Le retour du Bloc Québécois

Sans grande surprise, la circonscription de Laurentides-Labelle est retournée dans le giron du Bloc Québécois lors des élections fédérales du 21 octobre. La nouvelle députée, Marie-Hélène Gaudreau, a défait le libéral sortant David Graham, qui s’était démarqué durant les 4 dernières années par une présence active sur le terrain. Est-ce que le retour de la région dans l’opposition la désavantagera à Ottawa? Les dossiers locaux chemineront-ils à la même vitesse? C’est à voir. 

 

#6 Le Trans-Québec 63 soulève des inquiétudes

Quand un propriétaire d’un terrain à La Macaza annonce en août qu’il ferme chez lui le tracé du sentier de motoneige Trans-Québec 63, déjà la Municipalité et le Club sportif Franc Nord Macaziens se mettent en marche pour une solution rapide. Des entreprises et commerces locaux et en périphérie s’inquiètent pour leur saison hivernale. Une solution sera trouvée par un passage directement sur la glace du lac Chaud, mais l’association du lac n’apprécie guère selon la Municipalité. Soudainement, le 11 décembre, avant l’ouverture de la saison de motoneige, un groupe de développement immobilier de Saint-Jérôme, composé d’amateurs de motoneige, achète le patrimoine du Macazien opposé au sentier et promet la tenue du parcours officiel pour cet hiver. 

 

#7 La haute vitesse Internet devient une réalité

Maintenant que l’implantation de la “haute vitesse” est une réalité dans la région, que des coopératives se forment et avancent des offres de services, les firmes plus établies rivalisent avec elles. Le choix est là. Un besoin maintenant essentiel pour tous les jours, lire les transactions bancaires, achats en ligne, liaisons image et audio avec la famille et les amis instantanément, etc. Rares sont ceux qui doutent de l’efficacité du Web. Des dizaines de millions sont investis dans la grande région grâce aux gouvernements. La MRC d’Antoine-Labelle promettait le branchement dans la Rouge (Rivière-Rouge en premier lieu) cet automne, mais conclure des ententes avec les géants comme Hydro-Québec s’avère plus long que prévu; l’on parle maintenant du printemps 2020 à Rivière-Rouge. Ce service et celui de Télé-Fibre La Minerve vont bon train et s’étendent rapidement, la dernière procédant déjà à des branchements de clients. 

 

#8 Un pont et un chemin qui causent des maux de tête

Depuis que le ministère des Transports du Québec (MTQ) a fermé le pont du Moulin-Girard dans le secteur Sainte-Véronique le 27 janvier 2016, et auparavant sur une voie en novembre 2015, la réouverture et le détour sur le chemin de l’Aubépine tout près à Nominingue ont causé de sérieux maux de tête à plusieurs. C’est à la suite de l’évaluation de la structure que tout démarre. Puis, parce que le flot de circulation important causait des dommages audit chemin de contournement, Nominingue fait une demande de subvention auprès du MTQ pour l’entretien de la chaussée, mais pas de réponse. S’ensuit une pétition de 1800 signataires qui va au bureau de la députée Chantale Jeannotte, au maire Georges Décarie et enfin au MTQ. Ce dernier arrive plus tard avec l’annonce du remplacement du tablier et des poutres d’acier à la structure. Le pont sera carrossable en 2019. Nominingue de son côté refait le chemin de l’Aubépine, mais le maire n’est pas satisfait du résultat à la fin de l’année. C’est à suivre au printemps 2020, tout comme pour le pont, dont le chantier demeure inachevé, car il y a pénurie d’acier. Une saga.

 

#9 Une scène de spectacle mobile collective

Elle a servi plus d’une fois en 2019: la scène mobile Desjardins de la Rouge. Sans doute l’avez-vous remarqué à Nominingue pour la Fête nationale, ou encore lors du spectacle de Gregory Charles ou sur le terrain du parc de la gare à Rivière-Rouge à la Fête de l’Halloween. Dans leur désir de travailler ensemble sur plusieurs dossiers communs, cinq municipalités (Rivière-Rouge, Nominingue, La Macaza, L’Ascension et Lac-Saguay) ont opté pour l’achat de la scène au coût de 180 000$. Elle fut dévoilée officiellement le 19 juin dernier. La Caisse Desjardins de la Rouge a contribué avec 40 000$, versés sur 10 ans, et le ministère des Affaires municipales à la hauteur de 50 000$. Les coûts restants sont partagés entre les municipalités, qui, elles aussi, rembourseront l’emprunt sur dix ans. « L’avantage d’une scène mobile, c’est qu’elle est facile à transporter et à monter. Ça ne prend que quatre opérateurs certifiés, pas besoin d’échafaudage, ce qui limite les risques d’accidents de travail », explique Pierre-Olivier Sauvé, de l’entreprise Stageline, fournisseur de la scène. « On souhaite maintenant qu’avec cette scène, on puisse attirer chez nous des artistes de renom. Je crois que le culturel peut être, pour la Rouge, un moteur de développement économique », indique pour sa part le maire de Rivière-Rouge Denis Charette. 

 

#10 Le disc golf s’implante à Nominingue

Quand 80 joueurs viennent de partout au Québec, de l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse et même des États-Unis pour participer à un tournoi de disc golf (retombées de 35 000$) dans une petite localité des Hautes-Laurentides, c’est dire comment ce nouvel attrait remporte un succès inespéré. C’est ce qui s’est passé les 18 et 19 octobre derniers à Nominingue. Implanté par l’Association de développement de Nominingue (ADN) et le Camp Nominingue par la voix de l’hôtelier Heiko Dachau, féru de la discipline depuis de nombreuses années, le terrain Frees bees disc golf a été inauguré le 18 août sur le chemin des Mésanges. Une vidéo du disc golf à Nominingue peut être visionnée à bit.ly/2ErJbc8. 

 

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