Rivière-Rouge – Gaspé: Si c’était à recommencer??
Austin Smith rêvait de faire le trajet Rivière-Rouge - Gaspé, un aller seulement, c’est maintenant fait. Et si c’était à recommencer, il s’y prendrait autrement ?
Quiconque a pédalé du côté nord de la Gaspésie sait comment le trajet s’avère difficile à partir de Sainte-Anne-des-Monts ou encore Tourelle, même avant, dans les basses plaines de Kamouraska où le vent est toujours au rendez-vous. M. Smith a bien connu cela et le sentiment de petitesse quand on circule entre falaises et fleuve pendant une centaine de kilomètres. « Oui, ce fut un grand effort ces places-là, surtout sous la pluie », confie-t-il.
À savoir s’il a fait face au danger, il explique que l’accotement de la chaussée est assez bien entretenu et large sauf à quelques endroits où il n’y en avait pas du tout. L’idée d’un accident ne lui a pas effleuré l’esprit, avouant même sa surprise de voir les routiers ralentir à sa vue. Ce ne fut pas le cas pour les véhicules de type Winnebago.
Austin n’avait pas tout prévu au quart de tour dans son voyage. Il aurait pu être mieux équipé. C’est en voyant ses photos de voyage qu’on lui demande pourquoi il a roulé 1200 km en jeans. Pourquoi une tente de toile avec des fuites d’eau ? Pourquoi ne pas s’être muni d’une gourde de type Camelback ? Ajoutons qu’il avait un vélo de marque Schwinn qu’il a modifié pour le voyage bien qu’un essieu a lâché juste avant Rimouski. Il a dû se servir de ruban à gommer gris et électrique pour se rendre là et acheté la pièce. Ses proches s’inquiétaient: allait-il se rendre sans incident ? Lui-même avoue qu’il s’est posé la question.
Et si on repartait ?
Si c’était à refaire, par plaisir évidemment, on referait le voyage à l’identique? « Sans problème. J’avoue que je me suis demandé vers Québec si je serai capable de me rendre à Gaspé. Tout le monde me disait que non, que ça serait difficile à mon âge. J’ai mis six mois d’entraînement vous savez ? J’y tenais. En fin de compte, je suis peut-être arrivée là-bas à cause de mon orgueil ».
Quand il est arrivé à Gaspé, son frère n’en revenait pas. Après quelques jours de repos, il fallait revenir à Rivière-Rouge, mais pas en vélo: plutôt en autobus. Il en garde aussi un souvenir. « Ça m’a ennuyé comme pas possible. Ce fut plus long pour moi de revenir que de faire le voyage d’aller en vélo. Et je parle de 24 jours ».
Il caresse maintenant un voyage de vélo aux Îles-de-la-Madeleine ou peut-être encore en Gaspésie, mais sûrement pas seul. « C’est long quand même quand tu n’as pas personne avec qui partager durant la journée. Je souhaite trouver une personne de mon âge, aussi en forme que moi, qui n’a que du temps à mettre sur le voyage, qui ne dira pas à tout bout de champs quand je serai assis devant la mer: “OK, il faut y aller”. Car à mon âge, chaque jour compte ».
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