Une croix sur la 117 ramène de douloureux souvenirs
Pas facile de rentamer la vie de tous les jours après le décès d’un proche sur la route. Le premier épisode de La Route des croix à Historia, où la 117 était à l’honneur, a ravivé de douloureux souvenirs pour plusieurs. Michael Ménard de Lac-Saguay a perdu son père, mais il n’a pas encore visionné l’émission. Quatre jours après sa diffusion.
Pierre Ménard, employé au Ministère des Transports du Québec (MTQ), est décédé à l’âge de 50 ans près de l’intersection du chemin du Rang 5 à Rivière-Rouge, à environ huit kilomètres au nord du secteur Sainte-Véronique.
La tragédie s’est produite vers 18h le 9 janvier 2008. La visibilité était réduite et la chaussée glissante. Le destin de sa famille change à jamais lorsqu’il frappe de plein fouet le côté arrière d’un camion-remorque qui circulait dans l’autre direction.
«Le camion est parti de travers sur la route et la semi-remorque basse a frappé mon père», confie le père de jeunes enfants âgé de 28 ans.
La famille a érigé une croix en bois quelques semaines plus tard. Aujourd’hui, impossible de la voir, la neige est omniprésente et l’on ne voit que le bout du monument. C’est quasi impossible l’hiver de s’arrêter en bordure de route sans risquer sa vie. Michael travaille à La Minerve et passe devant elle régulièrement et il salue son père.
Comme les autres croix le long de la 117, un jour ou l’autre, la patine du temps oblige les familles à retirer les croix et leur redonner l’éclat du premier jour ou encore faire le travail directement sur place.
«Je crois que cet été je vais la reprendre pour la rafraîchir et changer la photo.»
Une croix, deux significations
Comme Michael passe régulièrement devant la croix, il avoue qu’aujourd’hui il s’arrête deux ou trois fois par année pour se recueillir et avoir une pensée pour son père.
Chose certaine, la croix a deux significations pour lui: la mémoire de son père, ineffaçable, et un rappel du danger de cette route souvent mal entretenue. La croix pour Pierre Ménard, loin d’être la seule, reste pour plusieurs, comme pour son fils Michael un dur rappel à la réalité. La vie est fragile, plus encore au volant d’un véhicule.
«Je m’ennuie de lui… C’était mon meilleur ami.»
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