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Municipalités sur Facebook: un bien nécessaire??

Publié le 18 janvier 2017 par In Médias

Sauf L’Ascension, les municipalités de la Rouge s’affichent sur le plus important réseau social sur Internet: Facebook. Est-ce une présence importante pour elles ou leur portail est suffisant??

Avec près de 1,7 milliard de membres, Facebook est un outil qui peut joindre énormément de gens. Un simple message peut atteindre rapidement la planète, on peut imaginer une région. C’est un avantage qui doit être exploité par les municipalités et c’est ce que fait la majorité d’elles.

En général, les activités de loisirs et de sports ainsi que la Culture y trouvent place. Les Avis publics ne sont pas mis en ligne, pour de rares exceptions, et même les annonces de séances de conseil font aussi de rares apparitions sur le fil de nouvelles.

Avantages?

S’il est possible d’obtenir des gains financiers par la vente d’espaces sur une page Internet, car après tout, elle appartient à une municipalité, il n’en est pas de même avec Facebook puisque le service appartient à une entité. L’image d’une municipalité est palpable sur une page Internet construite selon ses besoins tandis que le cadre de l’interface du réseau social est moche et rigide. Le premier exige des frais de réalisation et de mise à jour, tandis que Facebook est gratuit, mais exige une mise à jour régulière pour garder l’intérêt des internautes.

Le maire de Nominingue Georges Décarie confiait à L’Information du Nord que la municipalité a dû prendre le train de la modernité. «Ç’a été suggéré à plusieurs reprises, mais à un moment donné lors d’une rencontre on a dit à un jeune homme d’affaires que l’on mettrait tout sur le bulletin municipal. Il nous a répondu: “Non. Regardez, si vous voulez me rejoindre, vous m’envoyez quelque chose via Facebook.” Quelque part on s’est dit qu’il faut se moderniser, se mettre à la page. Ça vaut la peine.»

On utilise Facebook que pour «jaser» avec des «amis», regarder les photos, les vidéos, les nouvelles (véridiques ou non), etc. Si bien utilisé, il peut devenir un outil en cas de situation d’urgence.

Une municipalité a avantage à mettre des photos de ses activités en ligne tout comme les annonces de celles-ci. Tout comme elle trouverait à gagner à répondre en ligne à certaines questions de ses citoyens.

Fait à noter, après maintes recherches, il est impossible de repérer facilement une municipalité sur le réseau Twitter qui pourtant possède plus de 315 millions d’utilisateurs dans le monde.

Quelque part on s’est dit qu’il faut se moderniser, se mettre à la page. Ça vaut la peine.

Georges Décarie, maire de Nominingue

Contenu de base

Les façades Facebook des municipalités n’existent pas pour diffuser des gags à la Drôles de vidéos, les déboires sentimentaux d’un artiste ou d’un personnage de la télévision comme Béatrice. Que proposent les localités de la Rouge?

Labelle

Labelle fait figure de pionnière dans la Rouge avec une première publication en janvier 2012. Près de 705 personnes suivent les mises à jour. Comme c’est le cas pour toutes les pages Facebook, à peine 3% des fidèles aiment un message. Beaucoup regardent, peu cliquent. La municipalité de la MRC des Laurentides publie des réponses aux questionnements des utilisateurs «dans l’heure». Sur sa page on y trouve les activités de la bibliothèque, des loisirs et du sport, mais aussi des travaux municipaux, et plus encore. Avec son site Internet et son bulletin municipal mensuel, Labelle joint facilement sa population.

La Macaza

La mairesse Céline Beauregard considère que le réseau social est important, mais elle ne cache pas que son village arrive tardivement sur Facebook. Elle a des raisons. «Il faut des gens qui s’en occupent dans la municipalité. Quand nous sommes arrivés, il y avait du travail à faire au niveau des ressources humaines, des postes, et il n’y avait personne de dédier à cela [ l’Internet ]; même notre site n’était pas à jour. Ce n’était pas une priorité pour le conseil précédent.» Elle renchérit en disant que si tout était bien organisé à la Municipalité, la présence de La Macaza sur Facebook aurait de l’âge. C’est chose faite depuis octobre 2015 avec près de 155 membres. «Ça prend une stratégie qui n’est pas encore au point. Avec l’argent que met la Municipalité pour brancher ses citoyens, on se dit qu’éventuellement, ils viendront.» On trouve sur la page essentiellement les activités et des offres d’emploi. La réponse de la Municipalité est rapide.

La Minerve

La façade de La Minerve est plutôt récente: avril 2016 et l’on compte 200 membres. Les publications sont sporadiques, la dernière, au moment d’écrire ce texte, date de la fin septembre 2016. L’Internaute y trouvera quelques communiqués d’activités et des avis publics. Il ne fait aucun doute que la municipalité ne fait pas un suivi serré. Peut-être à cause d’une page qui se nomme tout bonnement La Minerve et où les «amis» (incluant le maire) sont plus actifs. Celle-ci est gérée par un citoyen.

Nominingue

Sur la façade de Nominingue, ouverte le 21 octobre 2016 et forte de 215 membres, on peut y lire: «Nous continuerons d’informer la population par nos moyens de communication usuels, mais ajouterons à ceux-ci, dès aujourd’hui, celui de Facebook. Notre population pourra ainsi rapidement être informée sur différents événements ou différentes nouvelles qu’elle a tout avantage à connaître.» C’est d’ailleurs ce l’on trouve depuis le jour un: activités, avis publics, etc.

Lac-Saguay

Lac-Saguay s’en tient généralement aux activités de la localité, voulant probablement que les utilisateurs qui cherchent de la documentation sur la vie politique aillent sur leur portail Internet qui depuis sa nouvelle robe est mis à jour plus régulièrement (quoique l’on ne sait pas si les activités sont pour 2016 ou 2017). Disponible depuis l’été 2015 et comptant 255 membres, la page Facebook a de superbes photos d’activités, des communiqués divers, mais il faudra travailler fort pour trouver un avis public, car il n’y en a pas.

Rivière-Rouge

La page de Rivière-Rouge a encore les fesses roses avec sa naissance en décembre dernier. Malgré tout, sur un potentiel important de milliers de citoyens, la Ville partage ses messages actuellement avec près de 225 personnes. Les publications d’activités sont régulières, mais on n’y trouve pas d’avis publics ou d’informations, il faut donc pour l’instant se rendre sur le portail de la Ville revampée il y a plus d’un an.

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