Guillaume Wagner décape son assistance
L’humoriste Guillaume Wagner était de passage à Nominingue pour décaper une salle au tiers pleine. Gags faciles pour la majorité du temps, que l’artiste a dû prendre de longues minutes à l’amorce de son spectacle caustique Trop humain pour justifier ses coups de feu verbaux.
Si Trop humain veut dire à voix haute ce que les gens pensent et disent entre amis, à ce palier, le satiriste et critique social Wagner réussit. Par contre, comme dans toute création, il y a sa personnalité qui brille; il faut donc croire que nous sommes “ami” avec l’humoriste puisqu’il confie, jette son fiel sur beaucoup de sujets tabous. Soyons honnête, quelques-uns des spectateurs ne pas apprécier?: aucun rictus sur leur visage, aucun clappement de main, même par politesse, et certains ont quitté la salle à la mi-temps.
Il a d’ailleurs claironné au début du spectacle?: « Je vois du négatif dans toutes ». Il n’a pas menti.
En grande partie, la salle a applaudi, parfois « lentement » selon Wagner, sifflé et se boyautait aux gags mitraillés sur les homosexuels et leur virilité, le « cruising » dans les bars pour un « one night stand », les relations de couples, Yoan Garneau, les commentaires de Richard Martineau, le travail des journalistes, etc. Il ne faut pas se leurrer, ce spectacle est taillé sur roc pour une clientèle dans la trentaine.
Un point sur lequel Wagner ne se cache pas et vise juste: les Québécois qui jettent leur dévolu sur un artiste d’ici, sans vraiment l’être un artiste au sens encyclopédique, monté de toute pièce par des émissions de variétés. C’est là que l’humoriste baragouine des mots, des onomatopées, plié en deux, pour ridiculiser Yoan Garneau, ajoutant que seules les « matantes » saisissent bien ce qu’il chante.
À quelques reprises, Wagner lance à son assistance qu’il faut être honnête avec soi. Aucun problème pour lui. À savoir si ses anecdotes de jeunesse sont véridiques, qui sait? Mais une chose est certaine, si son spectacle Trop humain est le reflet d’une société, il y a des corrections impossibles à apporter et c’est facile d’en faire la base d’un spectacle.
Guillaume Wagner n’apporte rien de nouveau donc au vieux moulin de l’humour, mais par le contenu de son spectacle, la dette envers Lenny Bruce, celui qui a ouvert la grande porte de ce type d’humour il y a plus de 50 ans, est bien palpable.
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