Une école de fouilles voit le jour à Nominingue
Les Gardiens du Patrimoine archéologique et du développement socio-économique de la Vallée de la Rouge établissent une école de fouilles archéologiques. Elle permettra d’avancer les travaux de l’organisme dont la mission est de faire découvrir, entre autres, le potentiel préhistorique et historique de la région.
C’est d’ailleurs la première corporation, particulièrement dans Les Laurentides, à établir ce type d’école. Évidemment, cela implique que des étudiants reviendront chaque année en stage de formation. Le rôle de superviseure à ces fouilles est confié à Karine Taché, archéologue et professeure au Département d’anthropologie au Queens College de New York.
Les étudiants d’anthropologie et d’archéologie, à Nominingue pour trois semaines dès l’an prochain, proviennent de ladite université. Le Camp Nominingue est l’hôte de ces chercheurs et l’un des endroits retenus pour les fouilles.
La présidente des Gardiens, Sylvie Constantin, explique que son organisme travaillera tout de même avec eux: « On travaillera en périphérie du camp. Cet été, on ne fouille pas, mais on sonde des sites qui possèdent un potentiel. On a retenu dix endroits. » Ils sont généralement situés à des points stratégiques de la vie des autochtones d’il y a des centaines d’années.
Comment trouve-t-on un endroit potentiel?? « On creuse de petits puits de 30 X 30 cm et l’on soulève la galette. Puis on analyse et l’on répertorie le tout. Car à la minute que l’on trouve un objet, on l’enregistre GPS. Surtout si l’on lève une galette et que des surprises nous attendent. » Deux ou trois sites pourraient simultanément faire l’objet de fouilles.
Une grande partie du projet de l’école est financée par l’université américaine. « Les étudiants paient pour leur stage. C’est une bonne source de financement qui vient de là. De notre côté, on veut aller chercher de l’aide financière à un autre niveau. »
Une reconnaissance grandissante
Les Gardiens ne gagnent rien dans ce projet, sauf les résultats des recherches. « Pas de salaire, non plus. En fait, seulement dans la perspective de développement. »
Le souhait que la relève se manifeste est pratiquement palpable dans le discours de Mme Constatntin. Elle perçoit d’ailleurs le tout comme un investissement social. « C’est une bonne idée que ce soit des chercheurs qui viennent et qui vont s’approprier ce territoire-là. »
La reconnaissance arrive enfin pour les Gardiens qui œuvrent depuis plus de dix ans dans cette sphère. Ils préparent d’ailleurs une vitrine au bureau de la MRC d’Antoine-Labelle qui devrait être dévoilée à l’automne.
Prenez le temps de venir les rencontrer du 29 au 31 juillet, à la gare de Nominingue où la Grande traite culturelle des gosseux, conteux et patenteux se tient pour une troisième année. C’est gratuit.
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