Pédaler en classe pour combattre l’abondance d’énergie
Quand l’attention manque ou l’hyperactivité s’empare d’un élève, l’idée de le placer à un vélo-pupitre n’est pas dans la logique implacable de plusieurs. Pourtant, des écoles dans la Rouge tirent d’excellents résultats de ce formidable engin.
« C’est pour tous les élèves qu’ils soient hyperactifs ou non », explique le directeur adjoint des écoles du Méandre et des Trois Sentiers, Luc Séguin, dans la classe de l’enseignante Véronique Latour dans le secteur Sainte-Véronique. « C’est sûr que ceux qui sont TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) en bénéficient davantage, car ils ont besoin de grouiller. Ils prennent place et, en même temps, ça a un effet dans le temps : ce n’est pas quand ils arrêtent de pédaler que c’est fini. C’est un effet qui dure un peu plus ».
L’effet de nouveauté pousse les élèves à l’essayer. À tour de rôle, ils pédalent et continuent de travailler, puisque le vélo-pupitre est silencieux et possède un bureau. Les jeunes l’aiment.
Une enseignante a mis au point un projet pour le moins inusité dans une classe: elle suggère à l’élève de pédaler jusqu’à un endroit choisi sur Google Maps. « L’élève pédale X minutes, explique M. Séguin, et l’on fait un approximatif, puis il atteint son but. En même temps, il fait de la géographie, découvre la région. Ça profite à tout le monde tout en diminuant l’anxiété et clame ceux qui ont envie de bouger. »
On est loin de l’époque où l’on demandait aux jeunes hyperactifs d’aller courir quelques verges dans la cour d’école.
Des résultats à long terme??
Si le vélo-pupitre s’adresse en premier lieu à un certain type d’élève, alors pourquoi tous l’enfourchent?
« C’est parce que l’on veut faire aussi la promotion des saines habitudes de vies comme à l’intérieur du Grand défi Pierre Lavoie ».
À savoir si l’exercice apporte des résultats probants sur les travaux, M. Séguin avance qu’il est un peu tôt pour juger, mais confirme qu’il y a un effet bénéfique sur le climat en classe.
« Ce n’est pas quelque chose que l’on peut quantifier comme tel, car c’est du long terme ».
Mme Latour ajoute son grain de sel: « On est encore dans l’appropriation: on ne sait pas encore comment mettre le tout à profit à 100%. Ce que je sais, c’est que ça demande beaucoup de concentration pour pédaler et faire une tâche en même temps. »
Elle remarque que les élèves qui ont tendance à jouer avec leurs outils, qui ont besoin de stimuli, pédaler canalisent leur tâche. Mme Latour dit que deux ou trois élèves ne suivent pas: « Ce sont des élèves qui demandent une pleine concentration, qui sont minutieux, qui ne sont pas très actifs ».
Les vélos-pupitres se trouvent dans les écoles de Nominingue, L’Ascension et le secteur Sainte-Véronique. Chacun coûte près de 1500$ et est conçu au Québec.
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