Il veut la fin du comité paritaire de l’industrie de l’automobile
Le garagiste Gaétan Gargantini croit que le Comité paritaire de l’industrie de l’automobile de Lanaudière-Laurentides est une grosse machine qui ne sert les intérêts de personne. Il veut l’abolir, comme les 260 personnes qui l’appuient. La tâche s’annonce longue et ardue.
Le Riverougeois veut d’abord sensibiliser les ateliers mécaniques et leurs propriétaires de l’inutilité du comité paritaire, une relique des années 1930, avant l’apparition en force des syndicats comme on les connait aujourd’hui. Selon le garagiste, il en reste six à la grandeur du Québec, dont une dans les Laurentides, mais aucune dans l’Outaouais. Et tout baigne dans l’huile dans cette région. C’est pourquoi entre autres, M. Gargantini veut se battre.
« Tout le monde qui paye le comité paritaire est pris avec, tu paye tu n’as pas le choix : il prend 1 % de la masse salariale chaque mois, mais moi, je n’ai pas le droit, tout comme mes employés, de dire un seul mot. Quand tu n’as pas de comité, ce sont les normes du travail qui prônent. On veut être gérés par les normes. » Et ça fait trois ans que le garagiste y travaille.
C’est une loi gouvernementale discriminatoire ajoute-t-il. « Je ne comprends pas pourquoi nous devons tous payer, alors que mon voisin de l’autre côté ne paye pas! », faisant référence aux entreprises de l’Outaouais. « Ça devrait être comme si tu prends un billet d’infraction sur la route : c’est partout au Québec, pas que dans certaines régions. »
Fort de signatures
Des confessions contre le comité paritaire récoltées des signataires œuvrant dans les ateliers de mécanique, sauf de machinerie lourde, de Mont-Laurier à Joliette (où se trouve le bureau du comité), M. Gargantini en a plein les tiroirs. « Personne n’en veut, ça donne zéro?! »
Ce qu’il faut, c’est obtenir de Québec, l’abolition du décret du comité avoue le garagiste. « Que ça soit un jour écrit dans la Gazette officielle. »
Il a fait des démarches infructueuses auprès du gouvernement, mais tout est kafkaesque et il semble y avoir un climat de lobbyisme selon le Riverougeois. « La sous-ministre associée au Travail, Manuelle Oudar, m’a écrit disant qu’elle renouvelait le décret avec les modifications et que la majorité des intervenants, environ sept, dont deux syndicats, disent que tout le monde veut un comité paritaire. Le conseil d’administration du comité était aussi en accord avec eux. On comprend, il ne veut pas que leur conseil saute?! » lance M. Gargantini.
Bâtons dans les roues?
Pour obtenir l’abolition du décret de l’industrie de l’automobile de Lanaudière-Laurentides, Gaétan Gargantini a fait parvenir lettres et pétitions audit comité et une réponse a suivi en juillet 2015, soulignant que les membres tiennent à cette association. Comme le décret est renouvelé tous les juins, il était trop tard pour espérer des changements de leur part soutien le garagiste. Même démarche vers Québec, à la même époque, où il reçut une réponse qui lui laissait croire à une modification du décret, on devine la suite. Aucune parution dans la Gazette officielle annonçant des modifications. « On m’a dit que par la suite je pouvais faire des représentations où mon point serait entendu. »
Des faits qui le troublent
@R:Les agissements du comité agacent le garagiste. Entre autres, il reproche à l’organisme d’être très prompt et de ne pas user de délicatesse bureaucratique comme il a vite connu après le congédiement d’un employé. M. Gargantini a dû paraitre à la cour, mais appuyer par un dossier d’une enquête de la CSST, il en est sorti blanchi des accusations. « Pas d’enquête par contre du côté du comité?! Il m’a simplement envoyé une mise en demeure : “tu dois ça au gars”. Mes employés ont reçu un subpoena pour aller en cour contre moi. Je suis obligé de payer ma cotisation chaque année, comme mes employés, et il prend mon argent pour m’amener en cour au lieu de faire une enquête comme la CSST. Imagine l’atmosphère que ça fait dans le garage. Un syndicat devrait te défendre. Ils sont très à l’aise de lever un employé contre son patron. La seule chose qui les intéresse, c’est la cotisation à la fin du mois ».
Le garagiste ajoute que le comité est puissant, « plein d’argent, des millions, notre argent. C’est pourquoi il se bat pour garder leur place. »
D’autres histoires, M. Gargantini en a : celle où le comité paritaire aurait envoyé un véhicule à réparer dans son atelier et que des membres sont venus avec une caméra cachée pour filmer les travaux. « Ce n’est rien, quand il entre et qu’ils exigent à voir toutes les cartes de punch sans même nous avertir. On perd du temps. »
Se battre contre les syndicats
Gaétan Gargantini est loin d’avoir fini sa campagne, bien qu’appuyée de plus de 260 signatures d’employés et de propriétaires de commerces comme le sien. Il ne lâche pas, il tient à la fin du comité paritaire. « Ils sont frileux, ils se tiennent tous. Ce sont 7 ou 8 associations qui prennent les décisions et c’est nous qui payons et qui n’en voulons plus de ce comité. Ils ne veulent pas nous écouter et nous comprendre. La preuve, ils ne nous écoutent même pas face à cette démarche. »
Le Comité paritaire de l’industrie de l’automobile de Lanaudière-Laurentides, créé en 1963, est composé, à la partie patronale, de la corporation des concessionnaires d’automobiles des Laurentides, l’Association des industries de l’automobile du Canada, l’Association des spécialistes du pneu du Québec, l’Association des marchands Canadian Tire du Québec; l’Association des services de l’automobile et le M.C.Q. Mouvement Carrossiers Québec. Deux groupes représentent la partie syndicale : le Syndicat national de l’automobile, de l’aérospatiale, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada (TCA-Canada) et le Syndicat national des employés de garage du Québec.
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