Le CISSS suspend le président syndical Steve Bouchard
RIVIÈRE-ROUGE. Le président du syndicat national des employés du CSSS Antoine-Labelle, Steve Bouchard, a été suspendu pour un mois par la direction du CISSS des Laurentides, au sujet de la disparition d’un radio-émetteur dans l’établissement de Rivière-Rouge en plus d’avoir été un risque à la sécurité du ministre Gaétan Barrette.
L’événement remonte au 19 novembre, à la veille de la visite du ministre Barrette. L’appareil, communément appelé “walkie-talkie”, qui appartenait à un membre du service de l’entretien, est à la source du conflit qui oppose le président du syndicat et la direction. « Ils m’ont rencontré le 8 janvier pour me demander ce qu’il en était » explique M. Bouchard, qui soulève qu’il s’est écoulé près de 2 mois avant cette rencontre. Il a été suspendu jusqu’à ce qu’une décision soit prise sur son avenir au sein du CISSS.
Au-delà de la suspension, ce qui fait mal c’est son interdiction d’accès au point de services de Rivière-Rouge, où il est aussi au service de la mécanique, pour poursuivre son travail syndical.
M. Bouchard confie à L’Information du Nord que d’autres cas semblables ont eu lieu récemment. « C’est vraiment de l’intimidation de l’employeur. » Il ajoute que la commande de Saint-Jérôme est « d’asseoir les présidents de syndicat qui sont mobilisateurs dans les Laurentides. […] Tout ce qu’ils peuvent faire pour nous piéger, ils vont le faire. »
À la défense
C’est la centrale syndicale, la CSN, qui va représenter M. Bouchard dans le dossier. « Dans le cas de toute sanction, c’est la convention collective qui s’applique : ce sont les agents de greffe qui font les enquêtes, les démarches et les procédures à suivre. Le seul but dans ça, c’est de me sortir » croit le président.
Il pèse ses mots en disant que ce sont rarement les chefs de service qui écopent, mais plutôt les employés syndiqués. « Dans mon cas, s’il y a eu un trouble avec la sécurité, je crois que le chef de la sécurité devrait lui aussi être suspendu. Ils ne suspendent que les petits.
À la direction du CISSS des Laurentides, le porte-parole aux médias, Alain Paquette, affirme la position de l’organisme. “C’est un dossier personnel de l’employé, on ne commente pas publiquement, ni confirmer ou infirmer, l’information dans ce cas-ci.”
Selon M. Bouchard, l’enquête de la direction a été menée du 6 au 17 janvier et sa suspension sans solde est effective du 17 janvier au 13 février: «Les faits reprochés sont la disparition d’une radio, d’être entré dans un local hors de mes heures de travail, même si j’ai accès avec ma carte d’employé, et de m’être trouver trop près du ministre Barrette, donc d’avoir voulu mettre la vie du ministre en danger.» Quelques heures plus tard, M. Bouchard rencontrait en tête à tête dans un local de l’établissement de Rivière-Rouge, le ministre Gaétan Barette pour près de 30 minutes, une rencontre relatée dans un texte publié dans l’édition du 2 décembre de notre journal.
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