Serge Bouchard séduit Nominingue
Le célèbre anthropologue québécois Serge Bouchard était de passage à Nominingue le 12 septembre pour donner une conférence sur la présence des amérindiens et des premiers colons dans les Laurentides.
La petite chapelle du camp des Mésanges était plus que plaine, il fallut mettre toutes les chaises dans le bâtiment à la disponibilité des gens qui s’étaient donné rendez-vous. C’est dire la popularité de cet homme aux nombreux livres, conférences, apparitions télés et radios, etc.
Avec un petit retard dû à un égarement routier, il avance dans le vif dudit sujet avec la verve qu’on lui connait. L’assistance s’abreuve de ses paroles de toute évidence. Parmi eux, des élus, des maires, le député sortant Marc-André Morin, des candidats pour l’élection prochaine et l’auteur Jean-Guy Paquin qui a fait une somme de notes qu’il a remises à l’invité pour la préparation de sa conférence.
La vallée effleurée
Dans les 70 minutes qui suivent, Serge Bouchard nous renseigne sur une mine de toponymes, la plupart de consonance amérindienne qui s’unissent aux temps où disparaissaient à mesure que l’on tourne les feuilles du calendrier.
Il déplore, avec raison, le peu d’informations récoltées par Jacques Cartier, lançant par la bande que l’on pourrait aujourd’hui l’étrangler pour ça (rires de l’assistance), s’attarde sur la force des écrits de Champlain et puis se lance sur la mission du curé Antoine-Labelle.
Point fort de sa conférence, Serge Bouchard explique la situation politique, le mur auquel le grand et gros homme a fait face: l’oreille et la main attentives du gouvernement envers les riches anglophones du Québec, du Canada ou de la pauvre Angleterre. Que les colons des Laurentides «s’arrangent seuls» avec leurs terres de roches et des coupes de bois qu’ils ne peuvent vendre. Qu’on laisse place aux forestières en déplaçant les Amérindiens («Sortir les Indiens du bois pour sortir le bois»).
Quelques fois, il effleure Nominingue, la vallée de la Rouge. Sur ce point beaucoup désiraient entendre plus. D’autant plus que les promoteurs de la conférence, les Gardiens du patrimoine archéologique œuvrent surtout à Nominingue. Jean-Guy Paquin reste sur sa faim pour cette raison et le président de la Société de développement culturel Hôtes Laurentides, Yves Généreux, souligne l’apport du député Morin dans la tenue des nombreuses activités des Gardiens du patrimoine.
En fin de conférence, c’est avec son savoir-faire de communicateur et sa source intarissable de connaissances que Serge Bouchard retient l’attention de son public. Pas vrai?
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