L’ardent Soleil d’Espagne gagne la Rouge
Le succès indéniable de Soleil d'Espagne a encore une fois opéré son charme, cette fois dans la vallée de la Rouge où il a été présenté deux soirs consécutifs.
Le poète espagnol Lorca hante ce spectacle. L’auteur-compositeur-interprète Richard Desjardins mena la charge des toréadors qui l’accompagnaient, deux virtuoses, le guitariste Alexandre Éthier et le violoniste Alexandre Da Costa.
Dès la première œuvre, l’Espagne est sur scène avec un instrumental aux élans chevaleresque qui n’est pas sans rappeler à l’auteur, Don Quichotte, le grand roman du pays. Le son est parfait.
Desjardins est fort éloquent: une pincée d’humour et un déhanchement ici et là, maître de la grande messe, il retrace la vie du poète national que fut et est toujours selon plusieurs, Frederico Garcia Lorca (1898-1931), le plus universel des poètes de son pays. Il était aussi compositeur de chansons, une trentaine, dont le trio nous partagea un échantillon bien applaudi. Ce public est attentif, au point d’entendre ma plume-fontaine glisser sur les pages de mon Moleskine!
Au cours de la soirée, les deux thèmes chers à l’auteur, l’amour de la ville natale et l’obsession de la mort, sous son œil surréaliste, se chevauchent d’une pièce à l’autre, en espagnol tricoté serré avec le français.
La musique est de saveur espagnole, tsigane, Éthier soutenant le rythme, solide, des envolées souvent picaresques de Da Costa. Aucun bémol pour les musiciens.
Le grand Lorca
Grand ami du peintre surréaliste, et l’un des plus imposants artistes du 20e siècle, Salvadore Dali, le cinéaste Luis Beñuel (Un chien andalou, L’âge d’or), Lorca ne vivra jamais aussi longtemps que ses compatriotes: sous le régime de Franco, il sera traqué pour ces propos, ces écrits jugés abrasifs et ce que les Franquistes ne supportaient plus, son homosexualité et l’image du représentant du socialisme: il est fusillé le 18 août 1936 après avoir passé aux aveux. Il est ensuite enterré dans un endroit difficile à localiser.
Une vie colorée pour un spectacle tout aussi coloré par la poésie romanesque et les éclats de vers de l’Espagnol, il n’en faut pas plus pour faire d’une soirée, un programme qui passe en trois coups de cuiller à pot, savouré, ce qui fut peut être la dernière pensée de Lorca…
Ce spectacle a été béni d’une soirée supplémentaire, une autre dite «salle comble». Olé !
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